Vers une annulation des élections municipales à la suite de l’annulation partielle des élections législatives dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest


Dans le cadre du contentieux post-électoral des élections législatives du 9 février 2020, le Conseil constitutionnel a, en date du 25 février 2020, rendu une décision historique en annulant les opérations électorales dans onze (11) circonscriptions, à savoir dix (10) dans le Nord-ouest (Bui Sud, Bui Centre, Bui Ouest, Menchum Nord, Menchum Sud, Mezam Sud, Mezam Centre, Mezam Nord, Momo Est, et Momo Ouest) et une (01) dans le Sud-ouest (Lébialem). Ces circonscriptions représentent 13 sièges sur les 35 que comptent ces deux régions, dont 12 sur 20 pour le Nord-ouest et 01 sur 15 pour le Sud-ouest. Il convient de rappeler qu’au total sur le plan national, 40 requêtes avaient été déposées en vue de l’annulation totale ou partielle ou le recomptage des voix. Les 29 autres ont été rejetées soit sur la forme ou sur le fond. Si ce n’est pas la première fois qu’une élection est annulée dans le cadre des élections législatives, cette annulation par le Conseil constitutionnel revêt un caractère particulier en raison du contexte de ces annulations qui concernent les deux régions en proie à une violente et sanglante crise depuis plus de trois ans, que sont le Nord-ouest et le Sud-ouest. Par ces annulations, le Conseil constitutionnel reconnaît implicitement la difficulté à tenir des élections crédibles dans un contexte de crise sécuritaire aussi violent et conforte une opinion bien ancrée dans la société camerounaise qui voulait que les élections ne puissent se tenir dans ces régions, que lorsque les conditions sécuritaires le permettraient véritablement...


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